La Croix-Rouge américaine est en parfait désaccord avec les conclusions du rapport publié aujourd'hui par le sénateur américain Chuck Grassley. L’organisation prend en compte chaque centime dépensé en Haïti et a affiché sur son site web une ventilation des coûts de ses interventions pour démontrer l’utilisation faite de l’argent des donateurs. La mise en ligne de ce tableau donnant des informations détaillées sur les réalisations de la Croix-Rouge américaine en Haïti constitue un autre niveau de transparence affiché dans le secteur des organisations à but non lucratif.

La Croix-Rouge américaine s’enorgueillit des importantes performances obtenues sur le plan de la Transparence dans la gestion de ses fonds et de la Redevabilité, observées par la firme de surveillance, indépendante et à but non lucratif, « Charity Navigator ». Aussi, l’organisation est fière d’avoir pu répondre aux 20 principes standards de Redevabilité de la « BBB Wise Giving Alliance ». La Croix-Rouge américaine n’est pas une agence fédérale. Elle bénéficie de la générosité de ses donateurs et d’une main-d'œuvre bénévole. Toutefois, elle est l’objet davantage de surveillance auprès du Congrès américain que toute autre organisation à but non lucratif existante.

Les dépenses en Haïti

Comme indiqué sur son site web accessible au public, la Croix-Rouge américaine a financé et continue de financer environ 100 projets en Haïti, en collaboration avec 50 partenaires qui l’appuient dans l’exécution de ces travaux. Les fonds confiés à chaque partenaire ainsi que le statut de chaque projet sont également affichés sur son site web.

La Croix-Rouge américaine a également partagé l’intégralité des informations relatives aux montants alloués pour le traitement du personnel nécessaire à la conduite efficace de ces interventions— 83% de sa force de travail sont des Haïtiens— la mise en place de systèmes d’opération soutenant la prestation de son aide humanitaire et la supervision attentive de l’utilisation de l'argent des donateurs. Ces coûts ne correspondent pas à des frais généraux (overhead); ce sont des dépenses légitimes pour assurer la mise en œuvre de projets d'aide humanitaire et veiller à leur exécution correcte par ses partenaires.

Le rapport du sénateur Grassley n’a identifié aucun cas de fraudes ou de mauvaises pratiques dans la gestion du Programme d'Assistance en Haïti. La comptabilité de Croix-Rouge américaine suit les lignes directrices émises par le Financial Accounting Standards Board. De plus, l’organisation est annuellement auditée par un vérificateur indépendant (actuellement KPMG) et évaluée par l’agence d’audit de l’armée américaine. Chaque année, la Croix-Rouge américaine publie les résultats de ces audits pour que le public puisse en prendre connaissance.

Les différentes réalisations accomplies en Haïti présentent une histoire très positive dans laquelle la Croix-Rouge américaine et ses partenaires continuent de livrer près d'un demi-milliard de dollars d'aide humanitaire sous la forme de nouveaux hôpitaux, de campagnes de vaccination, de maisons réparées, de systèmes d'eau potable, de systèmes sanitaires améliorés, de formations et d’accompagnements professionnels et autres formes d’assistance à des millions d'Haïtiens. L’organisation a dépensé efficacement l’argent de ses donateurs. Sa déclaration relative au fait que 91 centimes de chaque dollar donné au peuple haïtien sont allés vers les programmes et services est absolument vraie.

Rapport du Bureau de Redevabilité (GAO)

La Croix-Rouge américaine s’est toujours engagée à fournir au Bureau de Redevabilité du gouvernement américain (GAO) les informations nécessaires à la conduite de ses investigations sur l’organisation. L’autorité de cette structure gouvernementale l’habilitant à investiguer sur la Croix-Rouge américaine est régie par une loi fédérale américaine, élaborée par le sénateur Grassley. Cette autorité s’exerce lors de l’implication de l’organisation dans des programmes et activités fédérales.

Au départ, le Bureau de Redevabilité avait commencé à explorer plusieurs pistes de recherche. Cette démarche a été interrompue après que la Croix-Rouge américaine ait soulevé des questions légitimes relatives à la portée du champs d’action dudit bureau et des prérogatives qui lui sont attribuées par le Congrès. Cependant, à aucun moment de la durée, la Croix-Rouge n’a refusé de fournir les renseignements sollicités par le Bureau de Redevabilité. Une douzaine de membres du personnel de l’organisation ont participé à des entrevues et plusieurs documents internes ont été partagés avec cette instance. La Croix-Rouge américaine a également fourni beaucoup d’informations concernant plusieurs aspects de ses activités de soutien et de coordination avec FEMA.

La directrice de la Croix-Rouge américaine, Gail Mc Govern, a respectueusement sollicité auprès du membre du Congrès Bennie Thompson, ayant commandé le rapport du Bureau de Redevabilité, une rencontre avec son équipe afin de répondre aux préoccupations de cette structure gouvernementale. Cette initiative visait à la finalisation de l'enquête du GAO qui mobilisait bon nombre de de cadres de la Croix-Rouge américaine alors que l’organisation se préparait pour la saison cyclonique et simultanément apportait des réponses aux dégâts causés par des tornades, cyclones, feux de forêt et inondations à travers plusieurs Etats américains. Malgré que cette demande n'a pas été agréée, la Croix-Rouge américaine a continué à travailler avec le Bureau de Redevabilité.

Canaux de communication pour rapporter les préoccupations du public

La Croix-Rouge américaine offre de nombreux moyens au public, à ses employés et volontaires pour signaler leurs préoccupations quant à la capacité de l’organisation à remplir sa mission. Elle maintient actif un Bureau d’Enquête, de Conformité et d’Ethique (ICE). Elle a également créé en 2007 un Bureau de Protection du Citoyen résultant d’une législation bipartite introduite en premier par le sénateur Grassley. Ce dernier bureau gère des centaines de questions, de plaintes internes et externes et fournit un rapport annuel à 10 commissions du congrès américain. Ces rapports sont postés sur le site web de la Croix-Rouge américaine.

La raison pour laquelle le Bureau d’Enquête, de Conformité et d’Ethique (ICE) de la Croix-Rouge américaine n’est pas aussi grand comparé à l’époque du cyclone Katrina s’explique par le fait que l’organisation menait beaucoup plus d’enquêtes lors de ce désastre. En outre, le nombre de plaintes a diminué durant ces dernières années. La Croix-Rouge américaine estime que cette retombée est due à l’amélioration de son système de détection des cas fraudes et l’adoption d’autres mesures.

Pour s’assurer que son Bureau d’Enquête, de Conformité et d’Ethique soit pourvu de ressources adéquates, la Croix-Rouge américaine a fusionné cette structure avec le Bureau de Protection du Citoyen à travers une mise en commun de leur personnel. Cette intervention a permis à l’organisation de répondre plus efficacement et un en temps record aux demandes et préoccupations du public.